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Edith Fambuena a arrangé et réalisé le premier album de Pauline, voici ce qu’elle écrit…

“La première fois que j’ai rencontré Pauline, elle a sorti sa guitare et a commencé à chanter son répertoire. J’ai très vite compris que le murmure c’était pas son truc.

L’aventure me tentait bien. Un premier album est une lourde responsabilité. L’invitation était lancée, j’ai accepté de faire la touriste durant quelques mois. Mon sac sur le dos, je partais explorer le monde de Pauline Croze.

L’itinéraire était déjà plus ou moins défini. On savait qu’on partirait de rythmiques chroniques à la guitare nylon, de sa voix puissante et tendue, et que l’on verrait des images saisissantes,des mots directs.

Je n’ai pas mis beaucoup de temps à me laisser emporter par ce joli mélange. Elle avait touché en moi un écho méditerranéen qui jusqu’alors était resté muet. Tant mieux ! J’étais presque neuve moi aussi.

J’ai voulu être de bonne compagnie. Au cours du voyage, j’ai pu voir plusieurs facettes de la personnalité de Mlle Croze. Derrière ses yeux candides et espiègles à la fois, se cachent de la rage, de la ferveur, de la hargne, de la colère et surtout de la passion qui se traduisent la plupart du temps par une générosité sincère qu’elle distribue autour d’elle dès qu’elle se met à chanter. Pauline Croze est crédible.

Ses confidences de jeune femme-fille nous dévoilent les ronces de sa douceur. Son amertume de vivre est au creux de ses textes. Sans tralala. Sans fausse pudeur. C’est du brut, dépouillé… pas minimaliste, dépouillé ! Sa véhémence lui permet de tenir debout. Elle creuse les ombres de sa personnalité à coups d’harmonies latinos et de rythmiques ensoleillées. C’est cruel !

Au cours du périple nous avons rencontré d’autres touristes comme moi. Certains venaient de la Pop, d’autres du Hip-Hop ou de la House. On s’est mélangés modestement de façon à envelopper les chansons de Pauline (qui pour la plupart avaient été composées dans sa banlieue parisienne) de syncopes africaines, de sensualité brésilienne, de fierté andalouse, de chaloupes jamaïcaines et d’un soupçon de saudade capverdienne…

Cette aventure qui a duré presque deux étés m’a laissé le souvenir d’un orageux élan qui m’a fait pétiller. Ça se partage, comme ces quelques cailloux que l’on met dans les poches et qui servent à retrouver son chemin au cas où l’on s’égare.

Bonne route Pauline.”

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